Les applications concrètes déjà mises en œuvre
L’utilisation de la block-chain et des smart contracts commence à se développer. En effet, plusieurs entreprises ont testé ce dispositif, en B&B et B2C.
Tesla teste la blockchain pour suivre les expéditions de
marchandises
Tesla a lancé un pilote dans le cadre de ses opérations d’importation de pièces dans son usine de Shanghai.
En exploitant la blockchain, le projet vise à rationaliser les processus de la chaîne d’approvisionnement pour ses expéditions de marchandises. En collaboration avec son partenaire, COSCO-Shipping, acteur majeur des armateurs de porte-conteneurs, Tesla a mis en œuvre une application blockchain. Celle-ci permet l’accès à une base de données partagée qui a en outre contribué à raccourcir le temps de libération des cargaisons une fois celles-ci déchargées.
Ces premiers tests du projet pilote mettent en évidence les avantages qu’apportera la Blockchain dans le secteur du fret. Grâce à ce retour d’expérience, COSCO renforce les réflexions autour de la Blockchain au sein du réseau « Global Shipping Business Network », dont il est membre.
Carrefour applique la blockchain à la supplychain
La solution expérimentée par Carrefour vise à renforcer la traçabilité du poulet d’Auvergne tout au long de son cycle de vie, de l’élevage jusqu’à la vente du produit au consommateur.
Les acteurs de la chaine d’approvisionnement (céréaliers, éleveurs, abattoirs, etc.) renseignent dans la Blockchain les informations des produits qu’ils transforment ou distribuent : date de naissance, date de mise en élevage, lieu et date d’abatage, date de mise en rayon, etc.
Aussi, le consommateur dispose ainsi d’un accès à la traçabilité du poulet à chaque étape de sa production, en flashant un QR Code.
Au-delà de la visibilité fournie au consommateur, ce projet, basé sur un processus digitalisé, permet d’améliorer des processus tels que le rappel alimentaire, limitant ainsi les coûts.
Axa assurance expérimente les smart contracts
AXA assurance a lancé deux expérimentations de smart contracts.
- La première, pour le B2B, concerne la garantie sècheresse couvrant une exploitation agricole contre le risque climatique dans le cadre de la mise en place de smart contracts. L’expérimentation consiste à paramétrer ce contrat dans un protocole Blockchain. Ainsi, une fois l’information “Il n’a pas plu sur cette région depuis plus de N jours” certifiée par le croisement de sources fiables (sites météo, vote multi-parties : syndicat d’agriculteurs, compagnie, expert…) les chaînes d’indemnisation soient déclenchées automatiquement.
- La seconde, pour le B2C, introduit l’assurance vol dans la blockchain. L’objectif du projet est de fluidifier les traitements d’indemnisation pour les cas de vols retardés, selon les situations.
Le projet prévoit donc que, SI le vol a plus de deux heures de retard et que les coordonnées de la compagnie aérienne sont chargées dans l’application, le client sera automatiquement informé des possibilités d’indemnisation. Une fois que le voyageur a choisi sa compensation, l’argent est envoyé directement sur sa carte de crédit.
Cette utilisation des smart contracts est basée sur l’assurance paramétrique, dans laquelle les utilisateurs ne sont pas indemnisés pour une perte totale, mais plutôt pour une perte en dehors des règles traditionnelles de l’assurance. Cette assurance est basée sur un événement déclencheur.
Un bénéfice notable est la réduction des risques d’erreurs et des coûts,
- notamment des coûts relatifs aux activités de vérification,
- d’exécution,
- d’arbitrage ou de suivi,
- ainsi que ceux relatifs aux contentieux et aux fraudes.
Les smart contract permettent également une baisse notable des délais d’exécution d’un contrat et de prise en charge des demandes, tels que les délais de remboursement. Par ailleurs, les clients n’ont plus de démarche à effectuer, ce qui augmente le niveau satisfaction.